4560 tics d'horloge. C'était ce que j'avais entendu depuis que j'étais assis sur ma chaise favorite, dans le salon de mon appartement, situé dans un bloc où l'humidité était bien contrôlée. Mes mains étaient allongées sur mes cuisses, de façon à les détendre. Je fixai le mur devant moi, depuis toutes ces secondes. Il y avait une petite tâche très dérangeante. J'évaluais son diamètre à 3, peut-être 4 millimètres. Certes, j'aurais pu me lever, aller la gratter, rependre des produits chimique dessus où faire toute autre chose nocive pour la santé que les gens dit « normaux» (ce qui selon moi signifiait plutôt fou, irresponsables, dangereux, inconscient des réalités physiques de l'univers) auraient tenter. Étant une personne sensée, je préférai regarder la tâche. Chercher la réponse avant d'agir. Calculer les possibilités. J'étais sur le point d'atteindre l'apex de mes connaissances en matière de taches, quand je fuis déconcentré. Un son que je connaissais brisait le silence de la pièce. Le téléphone. Je me levai, marchai tout droit vers le téléphone à fil mis sur une table, à une distance appréciable de la seule fenêtre de la pièce : je redoutais par dessus tout les ondes dangereuses des téléphones sans fil, mais aussi les pierres que l'on pouvait lancer des fenêtres à de bonnes personnes dans mon genre. Je pris une grande inspiration; je n'attendais pas de téléphone à cette heure, j'étais donc plutôt déboussolé, surtout de devoir interagir avec une personne, sans trop que je sache qui elle était à l'avance. Je pris le combiné dans ma main droite et le portai à mon oreille, ma bouche s'ouvrit, et je prononçais ma phrase d'ouverture habituelle. « Hi. Bonjour. Holà. » Espérant que la personne au bout du fil se présente cordialement, en anglais. Certes, je me présentais en trois langue, mais deux sur ces trois n'étaient pas très bien maîtrisées... J'avais seulement pensé que ce présenter en trois langue était une norme sociale dans les grandes villes, et ce depuis ma naissance. Mon interlocuteur, à mon grand malheur, semblait parler français... avec un accent incompréhensible. Je fus prit d'un spasme et je lâchai le combiné, m'éloignant rapidement de l'appareil pour aller me coller à la porte de mon appartement. Je prit plusieurs respirations rapides. J'avais besoin d'aide, alors, par réflexe, je sorti direction l'appartement voisin du mien, où je toquai en plusieurs coups francs, espérant une réponse rapide d'une des deux habitantes dont l'accent en français me dérangeait moins, vu mon habitude à entendre leur langage extra-terrestre.