Messages : 66 Date d'inscription : 11/03/2011 Pseudo : ivy
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ma petite vie. relations : histoire, en bref: caractère:
Sujet: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn Dim 13 Mar - 22:03
even if wishing is a waste of time, even if i never cross your mind « if it's the fighting you remember or the little things you miss, i know you're out there somewhere so just remember this. »
« Bon, maintenant va falloir trouver l’endroit où je mettrai le coussin pour mon rottweiler. » « Ton rottweiler ? » Répéta Theodore, les yeux grands comme des soucoupes. Non, ça devait être une blague, ce n’était pas possible. Déjà que ce gars était le dernier des crétins, si en plus il avait un énorme clebs, ça n’allait pas être possible.
« Pourquoi, ça pose un problème ? » Répondit le type à la coupe en brosse, comme s’ils étaient en train de parler d’un poisson rouge. « Ecoute, j’ai eu d’autres propositions, alors… Je te rappellerai quand je me serais décidé. »
Theo raccompagna ce type, nommé Buster Lagwell à en croire les coordonnées qu’il avait donné à l’occupant des lieux. Il lui ouvrit la porte d’entrée de l’appartement et dès que le Buster en question sortit dans le couloir, il referma derrière lui. S’adossant à la porte, Theo finit par s’accorder un soupir. Il n’avait jamais cru que ce serait si dur. Lorsque son ex avait quitté l’appartement qu’ils avaient partagés pendant seulement quelques mois, il lui avait paru évident qu’il ne pourrait pas y vivre seul. C’était les parents de Ted qui avaient acheté cet appart. Etant situé dans un quartier assez huppé, ils se disaient sûrement qu’en le lui offrant, il ne renierait pas ses valeurs de petits bourges et ne deviendraient pas la honte de la famille. Mais bien entendu, les Norwood ayant la folie des grandeurs et un portefeuille bien rempli, ils avaient choisi un penthouse luxueux, bien trop grand pour une seule personne. Depuis que sa colocataire avait fait ses valises et était partie en claquant la porte, il s’était dit qu’il n’avait plus qu’à lui trouver un remplaçant. Trouver des candidats, ça n’avait pas été dur. En effet, un logement si bien placé, si grand, pour un loyer si bas, ça en intéressait plus d’un. Etant donné que l’endroit lui appartenait et qu’il en était le propriétaire, le loyer qu’il demandait était ridicule car il n’avait pas besoin de ça pour vivre, ayant la fortune familiale et son salaire de galeriste. Malheureusement, trouver des personnes avec qui il pourrait envisager de vivre, c’était une autre paire de manches. Au début, il avait lancé l’annonce juste aux hommes. Il n’était pas sûr que vivre avec une inconnue était une bonne idée, surtout alors qu’il venait juste de quitter sa copine, ça aurait pu créer des jalousies, des malentendus, et énerver ses parents. Seulement, après le 15ème punk, junkie, emmerdeur, imbécile, psychopathe qu’il avait auditionné, il avait changé de stratégie. Une fille, ce serait bien aussi. Les pièces seraient moins en désordre, et ce serait plus convivial. Il avait finalement ouvert l’annonce aux filles également et depuis, il avait reçu 10 autres propositions. Entre autre : une folle des chats, une nymphomane qui lui avait fait du rentre-dedans dès la première seconde, une droguée trentenaire et une dépressive qui éclatait en sanglots à la moindre question. Là, alors qu’il fermait la porte derrière rottweiler-man, il désespéra. Tant pis, c’était pas si mal de vivre seul, si ?
Il se dirigea vers la baie vitrée du salon et observa la rue en contrebas. Alors qu’il songeait à descendre se chercher un café bien fort au Starbucks d’en face, son attention fut attirée par une silhouette qui traversait depuis le trottoir d’en face. Une petite brune aux cheveux longs. De là où il était, il ne pouvait identifier les gens mais Theo ne put s’empêcher de penser à la fille du mariage. La jolie Lauryn, au sourire irrésistible et au regard déstabilisant. Depuis ce foutu mariage, un mois plus tôt, il n’arrêtait pas de penser à elle. Il la voyait partout, dans toutes les silhouettes qui croisaient son chemin, même dans celles qu’il observait depuis la rue… Serrant les poings, il posa son front contre la vitre, ayant perdu toute envie pour un café, lorsque le bruit de l’interphone retentit. Il n’avait pas envie d’aller répondre, pas envie de voir quelqu’un là maintenant mais en se disant que c’était peut-être important, il alla décrocher.
« Monsieur Norwood ? » « Oui, Norman ? »
C’était le concierge, vieil homme adorable qui continuait à lui donner du « Monsieur Norwood » alors qu’il avait insisté pour qu’il l’appelle Theodore. Cela faisait plus de trente ans qu’il bossait comme concierge et il ne pouvait pas se défaire de ses vieilles habitudes.
« Il y a une personne pour vous, qui vient pour l’annonce de l’appartement. Je laisse entrer ? »
Ted se mordit l’intérieur de la joue, se demandant si oui ou non, il tentait encore le coup. Il aurait voulu l’envoyer paître mais cela n’aurait pas été très sympa pour la personne qui avait fait le déplacement pour visiter l’appart. Même si ça devait probablement être un énième fêlé.
« Oui, allez... faites la monter. »
Lauryn M. Parker
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Sujet: Re: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn Lun 14 Mar - 0:58
Depuis le début de matinée, Lauryn passait d’appartement en appartement afin de trouver celui qui lui plaisait le plus. Elle vivait à Montréal depuis un peu plus d’un mois mais déjà, elle voulait quitter la maison de son oncle. Pas parce qu’elle ne s’entendait pas avec lui, c’était même tout l’inverse, elle l’adorait et aimait passer du temps avec lui. Mais elle avait aussi envie de prendre son indépendance. Durant ses deux ans de voyage en Europe, elle avait apprit à se débrouiller seule, sans personne pour lui venir en aide et cela lui avait plu. Donc, elle avait énormément de mal à revenir en arrière et dépendre de quelqu’un, même si ce quelqu'un était un membre de sa famille. Bien sûr son oncle avait tenté de lui faire entendre raison, mais la jeune femme était du genre têtu et trouvait toujours de bons arguments à ses raisonnements. Dans ce cas précis, Lauryn avait insisté sur le fait que son oncle allait devenir papa et qu’il avait retardé l’emménagement de sa copine dans sa maison à cause d’elle, ce qu’elle trouvait absurde. Alors, pour arranger tout le monde, elle lui avait proposé de prendre un appartement, pas trop loin de chez lui pour venir lui rendre visite autant que possible. Il avait fini par céder mais à une seule condition : il lui payerait ses premiers mois de loyer, le temps qu’elle se trouve un travail en tant qu’étudiante pour se permettre un loyer. Le compromis était bon à prendre et c’est ainsi que la brunette arpentait les différentes annonces d’appartements pas trop chers et disponibles immédiatement.
Elle avait déjà visité trois différents studios près du centre ville, mais soit ils étaient situés dans les combles d’un immeuble et donc sans fenêtre, soit le loyer était le triple de celui annoncé ou encore la liste des prétendants au logement était si longue qu’elle n’avait aucune chance de l’avoir. Bref, la recherche s’avérait beaucoup plus compliqué que prévu. Mais Lauryn n’allait pas abandonner si vite. Après avoir pris un rapide déjeuner dans un restaurant près du dernier appartement, elle alla vite fait consulter une nouvelle fois les annonces sur internet afin de noter les adresses intéressantes. Elle repéra alors un appartement plutôt bien situé et apparemment très spatiaux, dont le propriétaire recherchait un ou une colocataire. Curieuse de connaître le tarif mirobolant d’un tel appartement, elle lut l’annonce jusqu’au bout et fut étonnée par le prix en question. N’avait-il pas oublié un zéro en tapant l’annonce ? A parement non puisque le nombre apparaissait plusieurs fois encore. Lauryn commença alors à s’imaginer dans un tel lieu, se lever le matin et pouvoir profiter de la vue magnifique sur le centre tout en sirotant un café frais… c’était bien trop beau pour être vrai. Pourtant, qui ne tente rien n’a rien comme on dit, elle nota donc l’adresse, sans faire plus attention que cela au nom du propriétaire. L’enthousiasme sans doute. Avec toutes les annonces qu’elle avait trouvé, elle en aurait encore pour une bonne partie de l’après-midi, mais bon elle avait le temps et autant l’occuper intelligemment n’est-ce pas ? Elle commença donc par prendre le bus jusqu’au luxueux appartement. En arrivant sur place, elle prit conscience qu’elle aurait très bien pu s’y rendre à pieds. Mais comme elle ne connaissait pas encore si bien que ça la ville, elle préférait être prudente. Ses lunettes de soleil sur les yeux pour se protéger du soleil, Lauryn traversa la route pour se rendre à l’entrée de l’immeuble en question. Un concierge fort sympathique l’accueillit au rez-de-chaussée. Elle le salua d’un sourire aimable.
« Bonjour Monsieur, je viens pour visiter l’appartement pour la colocation… » Elle se sentait un peu idiote de ne pas s’être noté le nom du propriétaire, mais à parement elle n’avait pas été la première personne à s’être présenté ainsi car le concierge prit son téléphone et appela un certain monsieur Norwood. Ce nom lui dit vaguement quelque chose, mais pour le moment, elle était totalement absorbée par l’idée de visiter cet appartement, elle se préoccuperait du reste plus tard.
« Vous pouvez monter Mademoiselle, Monsieur Norwood vous attend. » Lauryn le remercia puis alla prendre l’ascenseur jusqu’à l’appartement. Arrivée devant la porte, elle prit une inspiration puis toqua trois fois. A la fois excitée et nerveuse, elle attendit sagement qu’on lui ouvre la porte. Elle espérait seulement que le propriétaire n’était pas trop âgé, elle ne se voyait pas habité avec quelqu’un qui ne partageait pas la même vision de la vie qu‘elle. Et si c’était pour vivre avec plus vieux qu’elle, autant qu’elle reste chez son oncle, qu’elle connaissait et aimé par dessus le marché.
Theodore A. Norwood
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Sujet: Re: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn Lun 14 Mar - 21:50
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Après avoir raccroché l’interphone, qui se trouvait près de la porte d’entrée, Theodore se tourna pour avoir une vue d’ensemble sur l’appartement. Même si, selon toute probabilité, ça allait encore être un détraqué avec qui il refuserait d’emblée de partager une seule journée, il préférait vérifier que tout était rangé. N’étant pas d’un naturel super organisé, en règle générale, sans que ça soit le bordel ultime, des bouquins ou papiers trainaient sur les tables. Il avait toujours préféré vivre dans un endroit « qui vit », ce devait être dû à sa maison d’enfance où il n’y avait pas le moindre millimètre carré qui dépassait. Beaucoup trop rangé pour que ce soit convivial. Comme il faisait visiter l’appartement plusieurs fois par jour, il avait fait un effort. Ce qui, en gros, consistait en ranger les boitiers DVD qui trainaient devant la télé dans le meuble prévu pour, et faire une pile symétrique avec les journaux et bouquins sur la table basse. Le living était entièrement ouvert, le salon, la salle à manger et la cuisine en une seule grande pièce, inondée de lumière par la baie vitrée et une grande fenêtre incrustée dans le plafond, tout l’avantage de vivre au 6ème étage, sommet de l’immeuble. Il n’allumait jamais les lampes, d’ailleurs, dans cette pièce. La lumière de Montréal était bien plus belle que celle des plafonniers. De l’autre côté du living, un couloir desservait les chambres et les autres pièces. Dans l’ensemble, Theo était assez fier de lui, à part les feuilles trainant en vrac sur la table à manger – coordonnées de tous ceux qui s’étaient présentés pour la colocation -, l’endroit semblait assez bien harmonisé.
Sa minutieuse analyse de l’endroit fut interrompue par la sonnerie de son portable. Celui-ci vibrait sur la grande table, noyé au milieu de toute la paperasse. Entendant le discret bourdonnement de l’ascenseur se rapprocher, annonçant que quelqu’un l’empruntait en ce moment, il ouvrit la porte en grand, indiquant que le visiteur pouvait entrer avant de tourner le dos pour aller chercher son portable. L’écran indiquait que l’appel venait de sa patronne. S’il ne répondait pas, il était mal barre car il avait une expo sur les bras et devait la mener à bien. De toute façon, ça ne prendrait pas longtemps, avec un peu de chance il aurait raccroché avant que le nouveau candidat arrive.
« Allô ? … Oui, je l’ai contacté hier, il est d’accord pour nous prêter les deux derniers de la collection … Non, on doit signer vendredi mais je m’en occupe ! Très bien, je ferai passer le message. »
Raccrochant d’un coup sec, Ted ne put s’empêcher de sourire. Sur ce coup, il était assez fier de lui. Sa boss l’avait défié de pouvoir décrocher les deux derniers tableaux manquants d’ici la fin de la semaine, étant persuadée qu’il allait échouer. En effet, le propriétaire n’était pas des plus faciles à convaincre mais en usant de beaucoup de persuasion et de chantage moral, il y était enfin parvenu. Il serait acclamé en héros le lendemain à la galerie et avait hâte de voir la tête des autres. Lançant son portable sur les papiers – non, il n’avait jamais été très délicat avec son téléphone – il entendit justement quelques pas timides du côté de couloir, il fit volte-face. Il s’attendait à tout, mais pas à ça.
« Lauryn ? » Sa voix était mal assurée, à moitié convaincu d’avoir une hallucination. Après tout ce ne serait pas la première fois, il la voyait partout et ne pensait qu’à la retrouver, après leur rencontre. Il avait passé de nombreux coups de fils aux organisateurs du mariage pour la revoir mais personne ne semblait la connaître. Était-ce vraiment possible qu’elle soit, là, dans l’embrasure de la porte ? Cela paraissait trop beau, trop improbable pour être vrai. Instinctivement, un sourire s’étendit sur le visage de Theodore qui avança vers elle. Il s’était tellement langui de la revoir, son premier réflexe aurait été de se hâter vers elle pour la serrer contre lui. Elle était tellement belle, alors qu’il pensait se souvenir du moindre de ses traits, sa mémoire n’avait pas fait justice à la jolie brune. Alors qu’il avait fait trois pas vers elle, le sourire se figea du visage de Ted avant de totalement disparaître. Il avait oublié un petit détail : elle, elle ne devait pas partager son enthousiasme de le voir. En une seconde, toutes ces pensées se pressèrent dans sa tête. Que faire ? Se presser vers elle et tout lui expliquer ? Se jeter à ses pieds en la suppliant de le pardonner ? Faire comme si de rien n’était et continuer à sourire. Ne sachant pas quoi choisir, il prit la solution complémentaire : la jouer posé.
« Je t’en prie, entre… » Lui dit-il en faisant un geste en direction de l’appartement pour l’inciter à faire quelques pas à l’intérieur. Se faisant violence pour contenir toutes les émotions qui se pressaient dans sa tête, il garda un visage aussi neutre qu’il pouvait tout en ne la lâchant pas une seconde du regard. Non, cette fois ci, il ne la laisserait pas s’échapper.
Lauryn M. Parker
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Sujet: Re: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn Lun 14 Mar - 23:22
Lauryn était réaliste, un tel appartement était fait pour les gens riches, avec des salaires de ministre et les moyens de se payer une bonne pour le ménage. Jamais elle ne pourrait s’offrir un tel luxe, du moins pas tant qu’elle serait étudiante. Si un jour elle finissait par ouvrir le cabinet d’avocat de ses rêves, alors oui elle aurait la possibilité de vivre aisément et où elle voulait. Mais d’ici là, ses ambitions auraient certainement changé. Et puis, depuis toute petite, la brunette rêvait d’une belle et grande maison rien qu’à elle, avec une toiture et une barrière blanches, un chien et un immense jardin à l’arrière avec de magnifiques fleurs. Bien sûr elle pouvait toujours rêver, cette maison était encore loin d’être envisageable et de toute manière, comment ferait-elle pour s’en occuper si elle voyageait constamment ? Car en plus du beau rêve de la maison, miss Parker souhaitait continuer son exploration du monde et pour cela elle avait besoin d’argent mais aussi de liberté. Si elle était engagée dans un crédit immobilier ou autre, son projet tomberait à l’eau. Et cela était complètement inconcevable pour elle, sa vie se résumait à de tels réalisations. Ce n’était pas par masochisme qu’elle avait pris la décision de visiter cet appartement, la torture gratuite ne l’intéressait pas. Elle souhaitait tout de même le voir de ses propres yeux et surtout vérifier que le loyer n’était pas juste une mauvaise plaisanterie du propriétaire pour se faire de la pub. Si cela était le cas, il allait l’entendre, elle n’accepterait pas d’avoir fait ce chemin pour finalement rien du tout. Le comble serait que le logement ne soit pas du tout conforme aux photos de l’annonce, ce serait le pompon comme on dit.
Lauryn avait eu une bonne impression des lieux en échangeant quelques mots avec le concierge fort sympathique. Il semblait très investi dans son travail et surtout très sérieux quant aux personnes autorisées à circuler dans l’immeuble. La sécurité était donc assurée, un premier bon point pour le proprio. L’appartement en question se situait au sixième étage, heureusement il y avait un ascenseur, suffisamment grand d’ailleurs pour y transporter des cartons et des gros meubles. Ben oui, il fallait penser pratique même avant d’avoir conclu un marché. Donc l’ascenseur spacieux donnait un deuxième bon point au proprio. Il ne restait maintenant qu’à voir les différentes parties de l’appartement et la personnalité de son résident. La sonnerie de l’ascenseur annonçant l’arrivée à destination retentit. Lauryn n’eut aucun mal à trouver la bonne porte, puisqu’elle était grande ouverte, lui permettait d’avoir déjà une première vue sur le salon et la salle à manger. Un sourire comblé s’afficha sur son visage quand elle constata la clarté de la pièce grâce à l’immense baie vitrée. Déjà, elle était sous le charme. Puis la voix du propriétaire des lieux se fit entendre, la faisant tourner la tête dans sa direction. Son sourire enthousiaste s’effaça aussitôt en entendant l’homme prononcer son prénom et surtout en le reconnaissant. Theodore Norwood.
« Toi ? C’est ton appart ? » Comment aurait-elle pu anticiper cela ? Le nom de famille lui avait rappelé quelque chose, mais en aucun cas elle aurait fait le rapprochement, après tout il y avait plusieurs Norwood en ville non ? Et comment pouvait-il se permettre un tel luxe d’abord ?! Alors qu’il avançait doucement vers elle, elle reculait pour remettre de la distance entre eux. Il était hors de question qu’elle reste là, l’appartement n’avait d’un coup plus la moindre importance, ou si peu. « Non mais c’est pas vrai ! » Ces quelques mots lui avaient échappé, mais ils résumaient parfaitement ce qu’elle pensait. La frustration la prit alors, suivie de très près par la colère. Contre Ted, mais aussi contre elle-même d’avoir été aussi naïve et d’avoir laissé sa curiosité prendre le dessus cette fois-ci. Elle n’arrivait pas à le regarder dans les yeux, ça lui était impossible. Elle avait gardé un goût amer de leur rencontre et si elle laissait son regard croiser le sien, elle savait qu’elle n’allait pas pouvoir se contenir. Or le moment était mal choisi pour une dispute. Ou peut-être pas après tout. Elle avait bien le droit à une explication et surtout de montrer sa colère au lieu de la refouler. Son visage était crispé, ses mains serrait ardemment son sac à main et elle bouillait de l’intérieur, mais ce n’était pas dans sa nature de hurler sur quelqu’un et encore moins de le descendre. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui manquait, là, tout de suite.
« Je n’aurai pas du venir… j’ai rien à faire ici. » Déjà, elle faisait demi tour. Elle allait franchir le seuil de l’appartement quand elle se ravisa. Elle savait qu’elle devait s’en aller sans tarder et tout simplement oublier ces dernières minutes, mais elle avait besoin de réponses. Une en l’occurrence était parfaitement légitime. Elle gardait les yeux figés sur tout sauf lui et murmura simplement « Où est ta petite amie ? » Cette question pouvait sembler indiscrète et très mal placée, mais étant donné la façon dont Lauryn avait découvert le poteau rose, elle était en droit de poser cette question.
Theodore A. Norwood
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Sujet: Re: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn Mar 15 Mar - 20:39
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« Toi ? C’est ton appart ? » Evidemment. Son ton était un mélange de surprise et de ressentiment. Il devait être la dernière personne que Lauryn avait envie de voir, encore moins partager un appartement avec lui. Pourtant, alors qu’il la regardait, il savait qu’il ne voudrait personne d’autre comme colocataire qu’elle. Theo voulait, plus que n’importe quoi à ce moment précis, qu’elle entre et qu’elle décide de rester. Il voulait pouvoir la voir tous les jours, l’observer vivre sa vie, regarder un film à ses côtés sur le canapé… Et, un jour, regagner sa confiance. Elle reculait lentement, semblant hésiter entre prendre ses jambes à son coup ou rester pour pouvoir lui rendre la monnaie de sa pièce. Qu’elle s’énerve contre lui, qu’elle crie, peu importe, mais qu’elle reste. Cela lui fit l’effet d’un coup de poing, de la voir mettre de la distance entre eux deux, comme si elle avait peur de trop l’approcher. Lui qui ne voulait que l’avoir près de lui…
Il en était conscient, il avait merdé. C’était probablement l’une de ses plus grosses erreurs. Avec Sienna, son ex-copine, ils n’avaient jamais vraiment formé un couple. Ils étaient restés ensemble deux ans mais allaient voir ailleurs depuis le début. Il n’avait jamais été amoureux d’elle. Ils étaient restés ensemble parce qu’ils s’entendaient bien et qu’ainsi, leurs deux familles les laissaient tranquilles. Puis un beau jour, Lauryn avait débarqué dans son champ de vision. Il n’avait jamais ressenti pour Sienna ce qu’il avait ressenti en embrassant Lauryn. Et il n’avait jamais regardé son ex-copine de la façon dont il regardait la jeune femme, là maintenant. Son beau visage reflétait toute la colère et l’incompréhension qui semblaient bouillir sous ses joues. Non, il fallait qu’elle comprenne. Il fallait qu’il lui explique mais par où commencer ? « Je n’aurai pas du venir… j’ai rien à faire ici. » Dit-elle en entreprenant de faire demi-tour, les dents serrées. « Attends ! » C’était sorti tout seul, en faisant encore un pas dans la direction de Lauryn, bien qu’il ne voulait pas l’effrayer. Hors de question qu’elle lui file à nouveau entre les doigts, la première fois s’était déjà avérée suffisamment douloureuse. Alors qu’il allait la rattraper, elle fit volte-face, semblant avoir changé d’avis. Tout son visage était tendu, comme si elle se retenait pour ne pas laisser éclater sa colère, ce qui aurait pourtant été totalement justifié. Ted l’avait bien mérité, il le savait, et affronter les griefs de Lauryn ne lui faisait pas peur. Se dire que ce jour serait la dernière fois qu’il la verrait, ça, ça le terrifiait.
Il ouvrit la bouche pour lui dire quelque chose, n’ayant aucune idée de ce qui allait en sortir, mais elle le prit de court. Sa question l’atteignit dans la poitrine, lui coupant le souffle pour une longue seconde. Il aurait dû s’y attendre. Theodore était tout à fait conscient de l’image qu’elle devait avoir de lui, image totalement fausse, si seulement elle pouvait s’en rendre compte. « Lauryn… » pria-t-il dans un souffle. Il essaya de croiser son regard mais elle l’évitait précautionneusement. Tant pis, il ferait avec ce qu’elle lui donnerait. Il recula d’un pas, faisant tout pour qu’elle ne s’enfuie pas, il prit la voix la plus posée dont il pouvait faire preuve dans un moment pareil. « Ecoute, laisse-moi t’expliquer. Je ne suis pas le connard que tu penses que je suis. » Il le voyait bien dans ses yeux, dans la façon qu’elle avait de poser son regard partout sauf sur lui, dans la crispation de ses mains, elle n’était vraiment pas en bonne position pour l’écouter et lui pardonner. Il ferait tout ce qu’il faudrait pour changer ça. Y compris jouer sur la corde sensible : la raison de sa présence ici. « Et puis j’ai besoin d’un colocataire et toi d’un appart. Alors entre. » Il se disait qu’au moins, si elle n’emménageait pas ici pour lui, il espérait qu’elle emménagerait pour l’endroit. Il avait vraiment besoin qu’elle accepte. Après l’avoir vue, il était inconcevable qu’il puisse choisir qui que ce soit d’autre en guise de coloc, même si elle refusait. « Et il n’y a plus de petite amie qui tienne. C’est fini, elle et moi. Ça n’avait jamais vraiment commencé. »
Lauryn M. Parker
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Sujet: Re: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn Mer 16 Mar - 0:00
Lauryn était encore sous le choc. Jamais, même dans ses rêves les plus fous elle ne se serait imaginée cette scène. Comment était-il possible qu’elle cherche un appartement dans une ville comptant des millions d’habitants et que, justement, l’appartement qui lui faisait le plus de l’œil appartenait à une homme qu’elle souhaitait ne plus jamais revoir ? Certains diront que c’est le destin. D’autres une malheureuse coïncidence. Pour la jeune femme, c’était simplement de la malchance. Désemparée, Lauryn tenta de rassembler ses idées et de réfléchir aussi intelligemment que possible. Seulement elle n’y arrivait pas. Son cœur s’était emballé d’un coup sous la surprise et elle refusait de croire qu’il s’agissait peut-être d’autre chose. Il lui était impossible de résonner normalement alors qu’elle n’était pas en état, comme si elle allait exploser d’un moment à l’autre. Cette réaction pouvait sembler exagérer, mais quand on se mettait à sa place et qu’on réalisait à quel point ce qu’il lui avait fait l’avait blessée, on pouvait parfaitement comprendre. Certes il n’avait fait que la prendre pour une poire et l’embrasser, ce n’était pas comme si ils étaient allés plus loin et heureusement d’ailleurs ! Sinon elle ne serait pas restée sur le porche comme à l’instant, mais aurait bel et bien détalé. Il essaya de la retenir mais ce n’était en aucun cas à cause de ce qu’il dit qu’elle resta devant l’entrée de l’appartement. Au contraire, c’était pour alléger sa conscience personnelle qu’elle n’avait pas encore atteint l’ascenseur en courant pour le semer. Elle avait besoin de connaître exactement ses motifs lorsqu’il l’avait bernée, car à ce moment là il était en couple et la fille en question semblait très amoureuse, ou alors elle avait joué la comédie lorsqu’elle lui était tombée dans les bras au mariage. Cette image hantait encore Lauryn, au point qu’elle secoua la tête pour se l’enlever de la tête et se consacrer à la colère et à l’amertume qu’elle ressentait à l’égard de Théodore.
Elle posa alors sa fameuse question, s’en réellement réfléchir à la réponse qu’elle attendait. En fait, c’était plus pour déstabiliser le jeune homme et lui rappeler qu’elle savait qu’il n’était pas célibataire. Elle savait que s’il lui disait qu’il était encore avec elle, qu’elle vivait même avec lui ou n’importe quoi d’autre, ça ne ferait que remuer le couteau dans la plaie. Et contrairement à ce qu’elle avait pensé, elle était toujours encore affectée par ce qu’elle avait vécu. Peut-être justement parce qu’ils n’en avaient pas discuté et qu’elle avait gardé son ressentiment pour elle, sans en parler à qui que ce soit, surtout pas à son oncle, avec qui elle était allée au mariage. L’entendre prononcer son prénom pour la deuxième fois la ramena à la réalité. Elle n’aimait pas la façon dont il l’avait appelé, d’une voix suppliante, comme si c’était lui la victime dans l’histoire. Cela l’aida à ne pas être amadouée et afin de ne pas perdre de vue qu’elle devait être en colère contre lui, elle évita son regard. Elle savait que si elle venait à croiser ses yeux, elle retrouverait ce qui l’avait fait craquer chez lui en premier lieu et ce n’était pas du tout le but recherché. Sa remarque suivante la fit sourire, mais pas d’amusement, c’était plus un sourire nerveux et forcé. S’il croyait qu’elle allait gober une telle idiotie, il se leurrait complètement. « Ça c’est toi qui le dit. » Elle n’avait pas envie d’être méchante, parce qu’elle savait que ça ne lui ferait pas du bien de l’insulter, au contraire ça ne réglerait en rien leur problème. Pourtant, elle n’arrivait pas à contrôler ce qu’elle répondait, étant impulsive de nature. Il changea complètement de sujet, ce qui la perturba à son tour. Au point qu’elle le dévisagea, comme si elle avait à faire à un extraterrestre. Ne sachant pas vraiment quoi faire, elle accepta d’entrer dans l’appartement et faire un effort de politesse. Elle mit néanmoins les choses au clair tout de suite. « Je n’ai pas l’intention de postuler pour cette appart. J’étais curieuse c’est tout. » Pas très convaincante cependant. Pourtant elle n’avait pas tout à fait tord, elle était avant tout venue pour visiter, pas pour signer quoi que ce soit. Maintenant qu’elle savait qui vivait là, il n’y avait pas la moindre chance pour qu’elle change d’avis. Il finit par répondre à la question qu’elle avait posé précédemment, au sujet de sa petite amie. Et là encore il la surprit. Elle ne s’était pas attendue à une telle réponse. Du coup, elle ne réussit à articuler qu’un maigre « Oh. » qui ne servait à rien. Et pourquoi d’un seul coup son cœur reprenait ses battements effrénés, comme si cette réponse l’avait excitée, enthousiasmée ? Parfois elle se demandait si son corps n’avait pas un dysfonctionnement, parce qu’il réagissait bizarrement à certaines situations.
Theodore A. Norwood
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Sujet: Re: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn Mer 16 Mar - 21:55
even if wishing is a waste of time, even if i never cross your mind « if it's the fighting you remember or the little things you miss, i know you're out there somewhere so just remember this. »
Il avait trompé bien des fois Sienna avec d’autres filles. Il ne savait pas trop pourquoi exactement. Peut-être pour se venger d’elle, car il savait pertinemment qu’elle le faisait aussi de son côté ? Ou pour savoir s’il pouvait trouver ailleurs ce qui lui manquait chez elle ? Si c’était ça la raison, alors, cette chose qui lui manquait, il ne l’avait trouvée nulle part ailleurs puisqu’il le refaisait, encore et encore… Avec Lauryn, ça avait été différent. Elle n’était pas comme les autres, pas aux yeux de Theodore et il s’en était rendu compte dès qu’il l’avait vue, adossée au bar, les yeux dans le vague. En parlant avec elle, il s’était découvert plus de points communs avec la jolie brune en une soirée qu’avec sa copine en deux ans. L’espace d’un instant, il s’était imaginé ce que serait sa vie si n’avait jamais rencontré Sienna mais bien Lauryn à la place. Cette pensée, sur le moment, lui avait étrangement parue encore plus déplacée que le fait d’être allés voir ailleurs bien des fois. Pour la simple raison qu’il n’avait, jusque là, jamais cru au coup de foudre. Depuis le soir du mariage, Ted se disait que si ce genre de phénomène existait réellement, alors il venait d’en faire l’expérience. Et ça l’avait tellement troublé qu’il n’avait plus su tenir avec Sienna. Cette mascarade qu’ils avaient pourtant tous les deux joués avec patience, il n’en pouvait plus. Il s’était imaginé être heureux avec elle avant de découvrir que ce n’était pas ça, le bonheur. C’était regarder une fille dans les yeux et vouloir la serrer fort contre soi, à s’en étouffer. Cette fille là, pour Ted, c’était Lauryn.
Mais ça, comment le lui dire ? Comment lui faire comprendre sans passer pour un fou, un dragueur ou un obsessionnel ? Jusque là, la jeune femme ne semblait pas croire à ce qu’il lui disait. Logique, à ses yeux il devait être le crétin qui lui avait volé un baiser alors que sa copine se trouvait dans la pièce à côté. Pourtant, ça n’avait pas été n’importe quel baiser, Theodore avait l’estomac qui se serrait rien qu’à y repenser. Là, debout face l’un à l’autre, il aurait tout donné pour pouvoir l’embrasser à nouveau. Elle semblait déjà moins méfiante, ou alors plus posée. Quoi qu’il en soit, Ted fut soulagé car elle fit quelques pas à l’intérieur de l’appartement. Au moins, elle semblait avoir décidé de ne pas s’enfuir en courant. C’était mieux que rien… Il ferait avec ce qu’elle lui donnerait. Avançant lentement, comme pour apprivoiser un animal sauvage, il s’approcha en veillant précautionneusement à la contourner, alors que tout son corps ne voulait que la toucher. Il ferma la porte d’entrée derrière elle, clairement cherchant à lui empêcher de pouvoir sortir aussi facilement qu’elle le voulait. Il fit un signe en direction du salon, l’invitant à faire quelques pas à l’intérieur, il se sentait un peu bête à rester planté devant la porte dans son propre appartement.
« Bon, par quoi je commence ? Les raisons pour lesquelles tu devrais emménager ici, les explications que je te dois, ou simplement une visite des lieux ? » Demanda-t-il en scrutant le visage de Lauryn, cherchant un éclat dans son regard, une ombre de sourire, quelque chose, n’importe quoi qui pourrait lui faire comprendre qu’il avait peut-être toujours une chance avec elle. Malheureusement, elle semblait mettre un point d’honneur à croiser son regard le minimum possible. Il fit quelques pas en direction de la cuisine, troublé à se tenir trop près d’elle et surtout prudent à ne pas lui donner une raison de s’en aller. Cherchant à apaiser l’atmosphère de quelque façon que ce soit, il se tourna vers elle, un sourire qu’il espérait rassurant sur les lèvres. « Tu veux boire quelque chose ? Un café ? »
Lauryn M. Parker
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Sujet: Re: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn Jeu 17 Mar - 17:07
Lauryn était complètement perdue. En revoyant Theodore, elle avait immédiatement revu la scène embarrassante du mariage, où elle s’était laissée prendre au jeu sans vraiment réfléchir. D’un côté, elle était tout aussi fautive que lui. En effet, si elle avait été plus méfiante ou si elle avait simplement demandé s’il avait une copine à l’époque, tout cela ne serait jamais arrivé. Mais ce n’était pas avec des si qu’elle allait avancer. Elle essayait de se focaliser sur l’appartement et pas sur le jeune homme mais c’était très difficile. Pourtant le lieu était vraiment magnifique, nul doute qu’il devait être agréable d’y vivre. A cette pensée, la brunette se demanda ce qu’elle faisait encore là. Si Ted était le propriétaire, cela vaudrait dire qu’elle vivrait avec lui et cela était complètement hors de question. Déjà qu’elle était assez réticente à la base de vivre avec un garçon pour toutes sortes de raisons, mais en plus avec un qui l’avait bernée et pour qui elle avait peut-être une attirance, c’était carrément du suicide ! Pourtant, elle se tenait toujours là, dans son appartement. Elle avait même fait quelques pas à l’intérieur, comme il le lui avait demandé. Si déjà elle restait, autant qu’elle en profite pour visiter un lieu où elle ne vivrait jamais non ? C’était très logique…
Le jeune homme finit par fait un mouvement vers la porte alors qu’elle s’obstinait à observer le salon et la vue visible de la baie vitrée. Elle n’osait pas s’approcher d’avantage de peur qu’il croie qu’elle était intéressée, voire impressionnée. Pour le moment, elle devait s’en tenir à son rôle de victime et garder ses distances. Ted lui fit alors un geste explicite pour l’inviter à avancer. Sans réfléchir elle obtempéra, comme si elle n’était plus maîtresse de son corps. La situation semblait tellement improbable qu’il lui était impossible d’agir raisonnablement. D’habitude pourtant, Lauryn était très réfléchie et posée comme fille, à croire que ce garçon la perturbait vraiment beaucoup. Elle resta silencieuse quelques secondes après qu’il ait repris la parole, comme si elle ne l’avait pas entendu. En réalité, elle s’efforçait de reprendre le dessus sur ses émotions et retrouver son calme pour pouvoir s’exprimer d’une voix normale. Elle lui répondit donc, mais son ton montrait qu’elle était encore irritée.
« Je ne sais pas, à toi de me le dire. Si tu crois que tes explications vont changer quelque chose vas-y. Sinon, je préférerais en finir au plus vite. » Ou pas. En elle, de nombreuses sensations contradictoires se bousculaient. D’un côté elle souhaitait vraiment faire cette visite et se dire qu’elle pourrait y vivre si elle le souhaitait. Mais d’un autre, il y avait toujours Theodore avec son charme et son hypocrisie. On pouvait facilement lire sur son visage à quel point elle luttait contre toutes ses pensées, même si elle tentait ostensiblement d’éviter de croiser le regard du propriétaire des lieux. Elle n’avait jamais été très douée pour mentir ou pour feindre quelque chose. Ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer. Elle ne remarqua qu’il s’était éloigné que lorsqu’il lui posa une autre question, en provenance de la cuisine. Elle se retourna pour lui faire un minimum face et mit à nouveau quelques secondes à répondre. Mais à cause de la surprise cette fois. « Euh non merci. J’en ai bu un en venant. » Très expéditif comme réponse. Lauryn culpabilisa, alors qu’il n’y avait aucune raison apparente. Cependant, depuis le début de leur entrevue, elle avait été celle qui faisait le moins d’effort. Normal direz-vous, mais ce n’était pas dans son caractère, même si elle avait le droit d’être en colère et de le remballer. Du coup, elle reprit la parole pour rattraper le coup, plus pour avoir bonne conscience que pour lui faire plaisir. « Mais un verre de soda me tenterait bien. » Voilà comme ça, il pouvait le prendre comme il le voulait ça lui était complètement égale.
Theodore A. Norwood
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Your girlfriend? She's your girl... friend? She's a girl and a friend? Do not humanize the enemy, Ted. There are so many great things to do with the human mouth, why waste it on talking?
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Sujet: Re: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn Sam 19 Mar - 0:17
even if wishing is a waste of time, even if i never cross your mind « if it's the fighting you remember or the little things you miss, i know you're out there somewhere so just remember this. »
Theodore était mal à l’aise, assez normal dans sa situation. Mais il n’y avait pas que ça, il y avait autre chose, un sentiment plus fort qui lui serrait la gorge et lui retournait l’estomac. Un sentiment sur lequel il n’était pas sûr de vouloir mettre un nom. Il en avait bavé côté filles, en avait fait souffrir quelques unes également, il devait bien l’avouer. Pourtant, il s’était toujours imaginé qu’en sortant de sa relation avec Sienna, car celle-ci ne pouvait pas durer éternellement, il soufflerait un peu. Voila qu’il avait rencontré la fille parfaite avant même d’avoir pu le faire. Était-ce le destin ou la malchance ? Il s’en fichait. Souffler, il s’en foutait royalement. Tout ce qu’il voulait, c’était Lauryn.
Elle, elle avait l’air de ne pas trop savoir ce qu’elle voulait. Après avoir longtemps semblé prête à mettre les voiles, elle finit par rester. Ted ignorait quelle en était la raison, par curiosité, par vengeance, par rancune, mais il se concentrait sur l’important : elle restait. Il ne savait pas comment exactement mais il voulait lui prouver qu’elle avait bien fait et que cet appartement méritait qu’elle s’y intéresse. Peut-être qu’il avait foutu en l’air toutes ses chances avec Lauryn mais il continuait à espérer que son appart puisse racheter ses fautes. Raté d’avance ? Probablement, mais on a rien sans rien. « Sinon, je préférerais en finir au plus vite. » C’était vraiment mal parti. Une fois de plus, Theodore fit tout ce qui était en son possible pour ne pas faire paraitre sur son visage la douleur que provoquaient une phrase du genre. La belle brune refusa d’ailleurs bien vite le café proposé par Ted, radeau de la dernière chance pour lui donner une raison de ne pas prendre la poudre d’escampette si tôt. Elle refusa assez sèchement et le jeune homme dut combattre l’envie impérieuse qu’il avait de lui répondre que, puisqu’elle n’était pas prête à quitter cet immeuble, elle ferait tout aussi bien de s’y sentir à son aise. Mais non, il la joua détaché, bien qu’il fût infiniment soulagé lorsqu’elle proposa un compromis : un soda. Tournant le dos à Lauryn, il ouvrit le frigo pour y sortir une bouteille bien fraîche qu’il posa sur le comptoir. Il prit deux verres sur l’étagère et les remplit rapidement, veillant à faire ça correctement. Il n’avait pas soif, pas du tout envie de boire du soda mais voulait la mettre à l’aise. Il savait que c’était risible, que vu le début de leur relation, celle-ci ne pouvait pas s’améliorer par miracle. Cependant, il essayait de positiver : cela avait commencé si mal que ça ne pouvait qu’aller en s’arrangeant.
Theodore se dirigea vers Lauryn et lui tendit un des verres. Pour la première fois depuis qu’elle avait passé le seuil, il se permit de laisser son regard s’appesantir sur son visage. Elle semblait toujours éviter du mieux qu’elle pouvait de regarder Ted mais il était incapable d’en faire autant. Lui qui n’avait fait que la revoir, encore et encore, dans ses souvenirs, il n’allait pas laisser passer cette chance de les rendre plus nets. Il savait, au silence qui se fit, à l’expression de Lauryn, qu’il devait s’expliquer. C’était le moment, il avait déjà trop attendu. « Ecoute je… » Il ne savait pas par où commencer. Il ne savait même pas si ça valait la peine de s’accrocher à cette fille qui semblait bien décidée à ne pas lui laisser la moindre chance. Mais c’était plus fort que lui, ce n’était pas un choix. « Cette fille, c’est… On est sortis ensemble longtemps mais on n’a jamais été amoureux. Ça allait casser un jour, et toi tu as débarqué et… » Très bien, comment finir cette phrase, maintenant ? Dans quoi tu t’es embarqué, Ted ? Pourtant, c’était la pure vérité. C’était bien ça le problème. « Je suis pas ce genre de type, ok ? Quoi que tu puisses croire à mon sujet, sache que je n’ai jamais voulu te vexer, encore moins te blesser. » Il se prit le front dans une main, ayant la désagréable impression de ne pas pouvoir s’en sortir. « Je m’enfonce, pas vrai ? »
Lauryn M. Parker
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Sujet: Re: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn Dim 20 Mar - 12:42
Lauryn accepta le verre qu’il lui tendait et le remercia d’un faible sourire. Elle n’avait pas vraiment soif, surtout qu’elle avait déjà ingurgité plusieurs cafés ce jour là, après chaque rendez-vous. Cependant, elle n’arrivait pas à jouer la méchante fille qui voulait se venger, ce n’était pas dans son caractère. Elle arrivait à en vouloir à une personne, mais il fallait que ce soit fondé. Dans le cas de Theodore, elle était plus blessée que vraiment en colère. Enfin, elle s’était énervée aussi, mais plus contre sa propre bêtise que contre le jeune homme. Elle resta silencieuse, ne sachant pas vraiment quoi dire. Elle espérait seulement qu’il n’allait pas tenter de l’amadouer avec de belles paroles, elle détestait être prise pour une idiote, surtout une seconde fois. Elle but donc une gorgée de son soda, observant la pièce et sa décoration. Leur différent mis à part, Lauryn se serait bien vue vivre ici, elle avait eu un coup de foudre pour l’appartement rien qu’en voyant les photos sur internet. Mais en vrai, il était encore plus beau et lumineux. Un vrai paradis en somme. Si seulement Ted n’en était pas le propriétaire !
Il commença alors à s’expliquer. Automatiquement, Lauryn leva les yeux vers lui pour analyser son expression. C’était la première fois qu’elle croisait vraiment son regard, elle s’en rendit compte tout de suite après et un léger rose colora ses joues. Pourquoi rougissait-elle ? Elle-même n’en avait pas la moindre idée, et elle fit donc comme si de rien n’était, écoutant simplement Theodore et ses explications. Ainsi, il était resté avec une fille plusieurs mois, voire plusieurs années en fonction de ce qu’il qualifiait « longtemps » mais aucun sentiment n’en avait découlé. La jeune femme eut du mal à le croire, pourquoi était-il resté avec elle s’il ne ressentait rien pour elle ? Elle se voyait mal lui poser cette question, ce serait de la curiosité mal placée et elle n’avait aucune envie de se mettre d’avantage mal à l’aise. Cependant, la fin de sa phrase la titilla et elle ne put s’empêcher de rétorquer. « J’ai débarqué et quoi ? Finis ta phrase. » Si déjà il l’avait introduit de la sorte, autant qu’il dise le fond de sa pensée. Lauryn n’était pas particulièrement impatiente d’entendre des phrases du genre « je me suis rendu compte que tu étais mieux qu’elle » ou « j’ai eu envie de changement alors je suis venu vers toi. » Mais elle avait besoin de connaître la vérité, ne serait-ce que pour enfin tourner la page et se dire que cette soirée de mariage avait été une grosse erreur qu’elle ne commettrait plus jamais. Ses bras croisés sur la poitrine, elle le laissa terminer en gardant une expression neutre. Elle bouillait de l’interrompre à chacune de ses phrases pour lui dire ce qu’elle pensait de lui, mais elle se retint par politesse. Inutile d’envenimer la situation, maintenant que la discussion était lancée. Elle soupira à sa dernière question et ne prit même pas la peine d’affirmer qu’en effet, il s’enfonçait. Elle préféra tout simplement dire ce qu’elle avait sur le cœur et sans plus attendre.
« Tu aurais du me dire la vérité ce soir là. Tu n’aurais pas du me faire croire que quelque chose se passait entre nous. C’est pour ça que je t’en veux. Tu m’as blessée c’est vrai, parce que tu n’as pas été honnête avec moi. » Elle tentait d’être le plus claire possible mais ce n’était pas facile, elle sentait qu’un nombre important d’émotions se battaient en elle et elle avait beaucoup de mal à garder son calme. « Tu as au moins eu la décence de m’emmener à l’écart avant que l’on s’embrasse. Pour te cacher de ta petite amie ou pour quelque autre raison, ça m’est égal. Au moins, je n’ai pas eu à me sentir encore plus ridicule devant tous les invités. » Ca c’était dit. Il y avait encore bien d’autres choses qu’elle souhaitait lui dire, mais elle s’arrêta là pour l’instant. Elle déposa son verre sur la table la plus proche et s’éloigna du jeune homme pour rejoindre la baie vitrée et y observer le paysage. Avec le soleil haut perché, la ville semblait si différente vu d’en haut, elle était tout simplement magnifique.
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Sujet: Re: i know you're out there somewhere ▬ ft. lauryn