n. carter ▪ « quand la richesse débarque » 100% FINI

HISTOIRE • 25 lignes minimum.

Vous savez, le genre d'histoire de «garce fini» qui devient «sage». Ce genre d'aventure un peu trop farfelue pour la réalité, ce qui caractérise les meilleures scénarios de films hollywoodiens? Ma vie ressemble étrangement à cela. Et si on revenait au tout début pour mieux comprendre? Passons le jour de ma naissance, laissons quelques années s'écouler et entrons dans le monde de l'adolescence pure de princesse de Beverly Hills.
Il y a exactement cinq ans, j'étais ce que l'on peut décrire comme «la superficielle princesse, riche & jolie». Je suis loin d'appartenir à ce monde aujourd'hui. Autre fois, il y avait cette mode. Cette page internet sur le site de mon école. Je ne sais pas comment, mais des garçons de mon lycée avait eu accès au centre du site officiel de l'établissement. Ils avaient créer un nouvel onglet sur celui-ci, juste entre «messagerie» et «résultats scolaires». Il portait le nom de «classement». Ce dit classement nous menait du bout du nez, chaque demoiselles de Beverly High School. Ces garçons, avaient mis au point un système de classement de demoiselles. Ils se basaient sur la popularité, le look, l'attitude des filles pour les classer sur une liste. Celles qui figuraient parmi les cents premières étaient, selon eux, les filles les mieux foutu de Berverly Hills. Heureusement pour moi, j'étais toujours la première. Cette liste était notre seule raison de vivre, ce qui nous donnait la force de venir en cours. Aller en cours était paradoxale, nous nous pointions à l'école que pour faire notre spectacle. Pour défiler, comme sur un catwalk. Montrer de quoi nous étions capable.
Qu'est-ce qui m'a sortie de cet affreux cercle vicieux? La raison. Cette liste était pire que la drogue. Elle nous manipulait. Elle nous forçait à faire des choses contre nos valeurs pour nous forcer à devenir ce que les hommes voulaient que l'ont soient. J'ai vue tant de filles se ridiculiser pour paraître sur cette liste, monter leur côte. Je pense avoir été tant frappée par ces personnes avec la volonté de devenir du plastique comme une barbie, que j'ai appris à voir la vérité en face. Les choses doivent être fait pour nous et non pour les autres.
Le jour où j'ai mis un frein à cette emprise sur ma personne, je suis tombée de haut. De «la fille la plus populaire de Beverly Hills» je suis devenue une «fille totalement ordinaire, rejetée». J'ai été déclassée, ce qui n,était pas un drame bien sûre. À partir de ce moment, j'ai compris que le reste de mes études ne serait pas facile.
Je n'avais pas eu tord. J'ai été la risée de tout le monde à mon lycée. On se moquait de qui j'étais devenue, simplement car j'avais réalisée que la gentillesse était mieux que la manipulation. À la fin de mes études, j'ai décidé de quitter ma ville natale. Partir pour une nouvelle aventure. Là où je pourrais être qui je voudrais sans que personne ne devine mon passé. L'université de Montréal m'a accueilli au premier tour d’admission. J'ai pris de nombreux cours de français, fais ma valise et je suis partie pour le canada. C'était la première fois que je prenais l'avion, que je sortais de ma zone de confort. J'étais pourtant prête à 100%. La fac de droit, here I come!
Je suis arrivée à pierre-elliot trudeau, l'aéroport, une semaine avant le début des cours. Au début, tout allait bien. Je n'ai pas été super dépaysée par Montréal. Mon français était bon, je n'avais rien à y redire. L'été était chaud, l'air humide. Lorsque l'hiver arriva, j’eus du mal. Je dois l'avouer. L'hiver est glacial, froid, enneigé. Il n'est pas comme ceux que j'ai connue. Ma première année fut difficile, mais j'estime y être passé au travers.
Je suis maintenant résidente canadienne, québécoise, j'ai un appartement, un boulot en tant que vendeuse pour une petite boutique de vêtements et je suis en seconde année universitaire. Le vent a bien tourné, n'est-ce pas?